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 » Soldier - p r i v é

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Paris Valentine
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Paris Valentine


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MessageSujet: » Soldier - p r i v é   » Soldier - p r i v é Icon_minitimeSam 11 Juil - 18:36

    Le soleil avait percé les nuages, éclairant d'une lueur blafarde les lieux. A chaque brise légère, les herbes hautes se plissaient en un mouvement uniforme, formant des ombres silencieuses, trahissant peut-être une présence. De larges barricades de métal coupaient les lieux, plongeant la clairière dans une ombre incertaine à une telle heure de la journée. Le silence était plus que maître de ce côté-ci, on entendait juste le pas frénétique d'un gardien marchant sur la passerelle, vérifiant le bon emplacement de chacun des pics visant à empêcher toute évasion suicidaire... Non loin, la tour de contrôle, grande de plusieurs centaines de mètres, était tel un phare au milieu de ce paysage gâché par la barricade. On pouvait deviner tout en haut la présence de tout un groupe de soldats d'élites se massant le front d'un mouchoir et vociférant de ce métier ne leur apportant aucun véritable plaisir. Il était vrai que, si le soleil offrait un moment favorable à la traque, pour les gardiens, c'était un véritable enfer. Il fallait savoir que cela faisait longtemps qu'aucune offensive n'avait été menée et que, parfois, la tour de contrôle semblait d'une inutilité étrange...

    Non loin des lieux, le vide indiquait l'emplacement de la falaise. On pouvait entendre d'ici le bruit des vagues s'abattant contre ses flancs... un bruit déroutant. Les odeurs fraîches et salées de l'océan picotaient les narines, une sensation fort agréable pour ceux habitués. Peu de gardiens patrouillaient en ces lieux, sûrement par simple ennui. Il était évident que longer les barricades n'était pas une activité réjouissante. La clairière, s'étendant sur des kilomètres, était cependant bien surveillée. Mais peut-être pas assez... certaines chimères et certains fantômes étaient plus difficiles à dissocier de simples humains que les autres.

    Paris Valentine - encore lui - n'était pas de ceux qui chômaient. Non pas qu'il soit heureux de se balader dans son habit de soldat - qui changeait de ses habits civils, il était désormais bien protégé, habillé de noir captant douloureusement la chaleur et doté d'une belle arme, un beau jouet comme on dit qu'on leur avait distribué quelques semaines plus tôt. Il la tenait calée sur son épaule, prête à être utilisée. Il n'avait pas mis de casque, laissant ses cheveux clairs, d'un roux cuivré, libres à l'air. Son regard parcourait la ligne de l'horizon de son habituelle attitude dérisoire.

    Un anteghost aurait dû pourtant partir traquer. Mais en ce jour, Paris se devait également de cocher dans sa case de gardien ; il était évident que la vie d'anteghost ne lui permettait pas de ne plus assurer sa fonction originelle. Être gardien était la première étape vers un grade supérieur. Non pas qu'il aspire au rôle de capitaine ou général ; non, il avait d'autres objectifs, sûrement bien plus... ordinaires. Ou extraordinaires, cela dépend du point de vue...

    Un léger bruit se fit entendre, tellement léger qu'il était presque inaudible... en un instant, l'arme calée sur son épaule bascula, retomba sur son autre main et il se tourna vivement vers l'endroit d'où venait le bruit, chargea, un oeil fermé, regardant l'objectif... un simple volatile s'envola, visiblement un jeune oiseau venant à peine d'apprendre à voler, s'étant arrêter chasser un ver... Paris réprima un soupir, se détendit et, en un autre instant, redescendit l'arme et la reposa sur son épaule. Il était trop sur les nerfs. C'était rare de sa part d'être aussi nerveux... il mit ça sur le compte de la chaleur...

    Son regard suivit des yeux le vol encore incertain de l'oiseau, songeur. Il garda toute son attention fixée sur lui tandis qu'il s'éloignait, petit à petit, jusqu'à ne devenir qu'un petit point sombre dans le ciel... un fin sourire s'imprima sur son visage. Et cette fois-ci, un autre bruit, plus audible l'interpela. Il redescendit un regard direct dans sa direction, tendu, mais ne bougea pas plus que cela cette fois-ci. Il ne lui aurait fallut qu'une fraction de seconde pour passer de la case innofensif à l'autre, mais de toute évidence, son but n'était pas de tirer sur tout ce qui bougeait... avait-il seulement un but, ne serait-ce qu'un ?
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Lilith

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MessageSujet: Re: » Soldier - p r i v é   » Soldier - p r i v é Icon_minitimeLun 13 Juil - 5:30

    « I’m a soldier, a rider, a ghetto survivor, and all that above. »

    Lilith avait souvent arpenté les terres qui lui étaient interdites. Les terres des humains, qu’ils soient antechimeras, anteghosts ou civils. D’apparence plutôt humaine, elle n’avait pas de mal à se dissimuler. Elle préférait toutefois modérer ses petits voyages, jugeant plus prudent de garder ses distances de temps en temps. Bien qu’elle n’éprouve pour les humains que de la haine non justifiée et du mépris, elle ne se lassait pas de les observer, jour après jour, les regarder s’enfoncer toujours plus bas. Elle aimait leur esprit simplet qui était si facile de torturer. Ils n’étaient pratiquement pas protégés. Une petite barrière mentale, si fine, si fragile… Qui pourtant cachait des secrets parfois si terribles pourtant. Était-il là, le plaisir? Poussons plus loin… Était-il là, le bonheur? Détruire les humains, jusqu’à ce qu’il ne reste d’eux qu’une infime partie de leur âme pour les garder en vie, en vie, oui, mais noyés dans la souffrance? Et la cerise sur le gâteau, n’était-ce pas de trouver, dans ces petites enquêtes mentales, un problème? Une maladie? Une névrose, une psychose? N’était-il pas là, le bonheur? Eh bien pour Lilith, oui. Il lui suffisait de ça pour être heureuse. Elle n’avait pas besoin d’être entourée, d’aimer, de savoir, de connaître. Le mal peut-être. Oui, peut-être. Était-ce ça? Non, pas complètement. Lilith, bien que chimère, ne s’associait pas au mal. Elle agissait pour son propre bien, contre le mal des autres. Selon elle, elle était neutre. Ni pour le bien, ni pour le mal. Certains auraient rit si elle leur avait fait part de ses idées, mais pourtant, elle en était convaincue …

    Le fil de ses pensées fut troublé par le vol fébrile d’un oiseau. Lilith le fixa du regard, ses grands yeux ambrés ne le quittant que lorsqu’il fut complètement disparu. Elle était au milieu d’une grande clairière, éclairée de manière assez funèbre par un soleil matinal. Cachée sous sa cape, son large capuchon rabattu sur son visage blanc comme la neige, elle s’était effacée, n’étant guère plus visible qu’un fantôme ne l’aurait été. À l’ouest elle distinguait une des tours de contrôle. Oui, elle était très prudente. De toute manière, elle n’avait aucune intention de s’introduire dans la ville. Elle était peut-être une chimère, mais elle, au moins, possédait le don de réfléchir. Peut-être aimait-elle faire souffrir ces pauvres humains, elle n’irait cependant pas jusqu’à s’introduire dans la ville pour aller les dénicher. Elle n’était pas folle. Ni insouciante. Mais Lilith aimait jouer avec le feu.

    Une brise vint caresser les plis de sa cape. La chimère tourna sa tête vers le soleil, et vit, plus loin dans la clairière, un humain. D’après ses habits, il n’était qu’un gardien. Cependant, un gardien assez bien armé. Lilith eut un rictus qui aurait très put passer pour un sourire, si ce n’avait été que le petit voile de joie malsaine qui y avait trôné durant une fraction de seconde. S’il était également un anteghost, elle pourrait se faire passer pour un fantôme et ainsi avoir un peu de plaisir. L’humain avait, lui aussi, vu l’oiseau. Lilith l’observa, son arme braquée vers l’animal qui s’envolait. « Nerveux peut-être? » Elle sourit encore. Elle resta là à l’observer un long moment. Elle se mit à marcher sans bruit, gardant tout de même une certaine distance avec l’humain. Son odeur, d’ailleurs, lui parvenait déjà aux narines. Lilith dut s’arrêter un instant et pour reprendre une respiration régulière. Elle brûlait d’envie de s’approcher encore un peu plus près, plus près encore, et d’aller visiter sa belle tête… Ce qu’elle y découvrirait… La chimère en frémit. Elle dut pourtant se calmer, sa transparence de moins en moins crédible. Elle ferma les yeux et se concentra. Voilà, tout était bon maintenant. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, il était encore là, sa lourde arme sur son épaule. Elle avança encore, son regard d’ambre rivé sur l’homme. Une autre brise. Cette fois-ci, le vent étant dans le sens contraire. Il la sentirait. Lilith s’approcha donc et son pied se posa malencontreusement sur une petite branche. La chimère murmura d’une voix faussement désolée et à peine audible :

    « Oups. »
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